Promotion des droits humains/ Région de l’Ouest :

Promotion des droits humains/ Région de l’Ouest :

Jade met sur pied une plateforme multi-acteurs pour une synergie efficace

A Bafoussam le 17 juin 2021, Jade Cameroun (Journalistes en Afrique pour le développement), a organisé un atelier de concertation multi-acteurs sur le rôle des médias dans la promotion des droits humains.

JADE Cameroun (Journalistes en Afrique pour le développement), en partenariat avec JUDH (Association des juristes pour les droits humains) et CSF (Caractères sans frontières), a lancé le 13 octobre 2020  le projet « presse libre pour promouvoir les droits humains (PLPDH)», dont le coût s’élève à 497 895€, financé en majorité par l’Union européenne, sur une durée de 42 mois. L’objectif étant de contribuer à promouvoir les droits des journalistes et les droits fondamentaux des groupes vulnérables ; renforcer les médias pour les rendre aptes à promouvoir le journalisme fondé sur les droits humains ; créer une synergie d’action entre les journalistes et les autres acteurs impliqués dans la promotion des droits de l’homme. Parlant de ce dernier point, c’est dans cette optique qu’a été organisé à Bafoussam dans la région de l’Ouest, après le Littoral (Douala) et le Centre (Yaoundé), un atelier de concertation multi-acteurs sur le rôle des médias dans la promotion des droits humains.

Ce séminaire qui a regroupé plus d’une trentaine de participants issus de la chaîne pénale, des forces de maintien de l’ordre, des organisations de la société civile, des médias, avait donc pour but, comme l’a indiqué le coordonnateur de JADE Cameroun dans ses propos introductifs, de développer des synergies efficaces pour davantage défendre, protéger et promouvoir les droits humains au Cameroun. Car selon les derniers rapports de Reporters sans frontières (RSF), le Cameroun a régressé d’au moins 9 places dans son classement ces trois dernières années. Pourtant, selon une étude menée sur l’espace accordé aux droits humains dans les médias au Cameroun, dans une période allant du 15 juin au 31 juillet 2020, sur un échantillon de 23 organes : la presse écrite présente sur 11 journaux, 33, 8 pages sur 7144 soit 0,5% ; la radio 8 organes, donne 116 minutes sur 3910 soit 2,96% ; quant à la télévision, sur 4 chaines 30 minutes sur 902 sont accordées aux droits humains, soit 3,33%.      

CRÉER UNE SYNERGIE EFFICACE

Cette rencontre va permettre des échanges d’expériences sur les violations des droits de l’homme et le rôle des journalistes dans cette lutte. C’est ainsi qu’après la projection d’un film « Plaidoyer » réalisé par Vincent Fouodji, sur les violations des droits humains, Louis Le Meter va entretenir les participants pour quelques instants, par vidéoconférence, sur la relation de confiance entre les journalistes et les acteurs de la chaine judiciaire, des forces de l’ordre et des autorités administratives. Pour lui, il y a une nécessité de rétablir un climat de confiance entre les hommes des médias et les acteurs de la chaine judiciaire. A cet effet, il pose d’ailleurs deux conditions pour collaborer : les journalistes ne doivent pas trahir leur source et les administrateurs ne doivent plus se méfier des journalistes. 

Dans la suite du séminaire, un point d’honneur sera mis sur les travaux en atelier, qui ont permis des recommandations en vue de promouvoir les droits de l’homme et d’améliorer le travail des journalistes dans cette lutte. Ces recommandations ont été faites à l’endroit des journalistes (ils doivent cesser la paresse et faire un travail de fond, ils doivent protéger les populations, ils doivent faire un bon travail d’investigations) ; les pouvoirs publics (ils doivent soutenir les journalistes afin qu’ils ne soient plus clochardisés, les organes en charge de la régulation comme le CNC, conseil national de la communication doivent réellement assumer leur rôle) ; et JADE (elle doit multiplier des ateliers de formation pour une bonne maîtrise des droits humains, elle doit vraiment mener le plaidoyer pour que les journalistes soient libres de parler des sujets relatifs au respect ou à la violation des droits humains).

C’est sur une note de remerciement à tous les participants à cet atelier et d’espoir, que le coordonnateur de Jade va clôturer les travaux dans la salle des conférences de l’hôtel Mbatkam à Bafoussam.

Nacer Njoya (Jade)